Dacia Jogger 7 places : L’arnaque cachée ou la vraie bonne affaire ?

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Dacia Jogger 2025
Dacia Jogger 2025

Le Dacia Jogger, lancé en 2021, s’impose comme une réponse audacieuse aux familles à la recherche d’un véhicule polyvalent et accessible. Pensé pour remplacer trois modèles disparus de la gamme – Logan MCV, Dokker et Lodgy – il combine l’espace d’un monospace, la modularité d’un ludospace et l’allure robuste d’un SUV. Mais au-delà de son prix séduisant, la question demeure : est-il fiable à long terme ?

Un design simple et une habitabilité généreuse

Pour séduire les acheteurs, Dacia a doté le Jogger d’une garde au sol rehaussée et de protections en plastique brut. Ce choix esthétique donne un style baroudeur qui plaît, mais cache surtout une vraie intelligence d’usage. L’habitacle peut accueillir jusqu’à sept personnes, avec un espace de chargement exceptionnel dans cette gamme tarifaire. Peu de concurrents offrent une telle polyvalence sans faire exploser le budget.

Le Jogger marque également une étape importante pour la marque : c’est la première Dacia équipée d’une motorisation hybride. La version Hybrid 140, dotée d’une boîte robotisée fluide, se révèle agréable en ville comme sur route. Un bémol toutefois : sa cote à la revente baisse plus vite que les versions thermiques, mais cet inconvénient profite aux acheteurs d’occasion.

Pour les budgets serrés, le bloc 1,0 litre Eco-G 100 ch séduit par son coût d’usage grâce à sa double carburation essence/GPL. Il montre cependant ses limites dès que le véhicule roule chargé ou tracte une remorque. Plus homogène, le 1,0 litre TCe 110 ch se distingue par une consommation raisonnable – environ 6,7 l/100 km – et des performances correctes même à pleine charge.

Des coûts d’entretien contenus mais quelques faiblesses

Comme souvent chez Dacia, la fiabilité repose sur la banque d’organes Renault. Ce choix limite les risques liés aux défauts de conception, mais certains compromis techniques apparaissent. Sur le TCe 110, des problèmes d’embrayage sont signalés dès 5 000 km, obligeant parfois à un remplacement précoce. Les versions GPL connaissent aussi quelques désagréments, avec des à-coups moteur au démarrage et l’allumage intempestif du voyant « injection ».

Ces défauts restent néanmoins ponctuels, et l’entretien du Jogger demeure abordable. Les tarifs moyens relevés sont de 320 € pour un jeu de disques avant, 210 € pour les plaquettes, et 350 € pour les amortisseurs. Le remplacement d’un embrayage atteint environ 900 €, tandis qu’une paire de pneus avant se facture autour de 300 €. Bonne nouvelle : le Jogger est équipé d’une chaîne de distribution, évitant ainsi le coût récurrent du changement de courroie.

Une offre compétitive sur le marché de l’occasion

En hybride comme en essence, les frais de maintenance restent globalement maîtrisés, ce qui conforte la position du Jogger comme un choix rationnel pour les familles. Sur le marché de l’occasion, les prix démarrent aux alentours de 10 000 €, un niveau attractif pour un véhicule aussi récent, modulable et spacieux.

Verdict : un véhicule malin mais pas exempt de bémols

Le Dacia Jogger réussit à réunir praticité, prix contenu et motorisations variées. Ses quelques défauts techniques n’entament pas son attractivité, d’autant que l’entretien reste accessible. Pour les familles à la recherche d’un modèle polyvalent et logeable, il coche la plupart des cases. En neuf comme en occasion, le Jogger s’impose comme une offre rare dans un segment où les tarifs grimpent vite.